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Petits et grands bonheurs d'une maman avec un handicap visuel
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21 mars 2014

Une belle rencontre !

Comme je vous ai indiqué dans mon billet précédent, je me suis rendue avec Crevette à la CPAM. Les gens sont surpris de vous voir seules avec l’enfant… Comment l’aveugle peut s’occuper de sa petite ? C’est toujours agaçant de bon matin lorsqu’on vous dit : « vous êtes venue seule ? Vous êtes accompagnée ? », « vous êtes arrivée comment jusqu’ici ? », « Qui vient vous récupérérer ? »…

 

C’est pénible d’avoir à rendre des comptes aux autres ! J’ai accompagné mon enfant comme les autres parents ! Les autres ont leur demande rien et moi, on m’en pose des questions !

 

Je suis tombée sur une belle rencontre cependant. Il s’agissait du médecin généraliste. Elle a éé été très impressionnée par Crevette et moi. Cela fait du bien quand on vous envoie des fleurs… Vous êtes une maman géniale, votre enfant est une lumière…

 

Cette femme médecin était atypique. Je ne sais pas si elle a véritablement bien osculté Crevette. Mais, en tous cas, nous avons échangé et philosophé sur le handicap. Elle m’a dit quelque chose d’intéressant. Il y a des gens on leur met une plume dans la main, ils trouvent cela lourd, très lourd. Puis, il y a des gens qui portent 50 kilos, ils ne montrent pas la difficulté de la charge et gardent le sourire.

Il est vrai qu’il y a des jours où mon milliard de tonnes de handicap me pèse lourdement, très lourdement… Je le traîne si diificilement. Dès fois, on a envie de tout larguer, on se demande pourquoi moi ? Heureusement qu’il y a des créatures, des beautés de la vie et de la nature qui allègent le poids certains jours. Quand c’est comme cela, on a envie de se surpasser pour continuer à traîner le boulet.

 

Finalement, la médecin m’a dit, on a tous nos difficultés à porter. Si on pouvait tous s’entraider, ce serait bien.

 

Dès fois, quand je me fais rembarrer par des gens, qui ne veulent pas m’accorder quelques minutes pour m’aider, me guider, me rensiegner, c’est très rageant ! Pouquoi une telle indifférence à la différence, à la difficulté de l’Autre ? Ont-ils peur ? Ont-ils honte ? Ou bien, ils n’en n’ont rien à faire et ne se rendent même pas compte de la souffrance de l’Autre ?

 

Je ne détiens pas la réponse. Ce qui allège la croix, c’est l’Amour de l’Autre : la famille, les amis, les rencontres agréables et hasardeuses de quelques minutes comme celle de ce matin.

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